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Urgence Iran : ECPM se mobilise auprès de ses partenaires

Le 16 septembre 2022, une jeune iranienne âgée de 22 ans du nom de Mahsa Amini est décédée dans un hôpital de Téhéran. Trois jours avant, elle avait été arrêtée par la police des mœurs iraniennes pour « port de vêtements inappropriés » et violemment battue selon plusieurs témoins présents lors de l’arrestation. Devant l’ampleur des manifestations, ECPM a été parmi les premiers à alerter sur le risque d’escalade dans l’utilisation de la peine de mort.
Photo Ⓒ Christophe Meireis, Manifestation contre les exécutions en Iran du 17 décembre 2022, place de la Bastille (Paris)

Née dans la province iranienne du Kurdistan, Mahsa Amini était en vacances à Téhéran au moment de son arrestation et s’apprêtait à poursuivre des études universitaires dans la province de l’Azerbaidjan occidental. Dès l’annonce de sa mort, des manifestations hostiles au régime ont lieu et se poursuivent les semaines suivantes, non seulement au Kurdistan iranien, mais aussi à Téhéran et à Machhad puis dans tout le pays. Le 30 septembre, plus de 66 personnes sont tuées à Zahedan par les forces de l’ordre qui tirent à balles réelles pour réprimer une manifestation. Plusieurs enfants ont été touchés. Ce jour est depuis considéré comme le « vendredi sanglant » par les iranien·nes.

Le 12 novembre 2022, un Tribunal de Téhéran prononce une première peine capitale à l’encontre d’un homme pour avoir pris part aux manifestations. L’année 2022 été déjà marquée par une augmentation très importante du nombre d’exécutions. Entre le 1er janvier 2022 et novembre 2022, l’Iran avait déjà exécuté au moins 450 personnes (333 en 2021).

Rétrospective des actions d’ECPM et de ses partenaires

Le 17 octobre 2022

ECPM se joint à d’autres ONG pour appeler la tenue d’une session spéciale sur l’Iran lors de laquelle le Conseil des droits de l’Homme établirait un mécanisme d’enquête indépendant puis mène un plaidoyer auprès de plusieurs diplomaties dont l’Allemagne pour qu’elles soutiennent cette Résolution.

Du 15 au 18 novembre 2022

ECPM organise à Berlin, le Congrès mondial contre la peine de mort et utilise cette opportunité pour alerter sur l’importance fondamentale pour la Communauté internationale de se mobiliser face à l’utilisation déjà en augmentation de la peine de mort en Iran, face à l’instrumentalisation politique de la peine de mort et face au risque d’escalade. Plusieurs représentants d’organisations de la société civile iraniennes ainsi que le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en République islamique d’Iran sont invités à intervenir. Le Congrès mondial va favoriser l’organisation d’échanges bilatéraux au plus haut niveau sur ces questions mais aussi de dénonciations politiques de la part des représentants des Etats.

Lors de son intervention, le ministre Asselborn a notamment évoqué la situation particulièrement préoccupante en Iran, l’un des pays au monde où le nombre d’exécutions est le plus élevé par rapport à sa population globale. Le ministre a condamné avec la plus grande fermeté les exécutions de personnes en raison de leur appartenance à des groupes politiques, en faisant référence à la prononciation du tribunal révolutionnaire iranien d’une première condamnation à mort liée aux récentes manifestations qui touchent le pays. « Cela illustre une fois de plus à quel point la répression du régime iranien contre son propre peuple est inhumaine et brutale », a-t-il souligné.

Le 17 novembre 2022

ECPM organise une Conférence de presse pour alerter sur le risque d’une augmentation exponentielle du nombre de condamnations à mort et d’exécutions alors que l’Allemagne vient justement d’annoncer qu’elle soutiendrait la tenue d’une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme visant à établir un mécanisme d’enquête international.

Le 18 novembre 2022

Lors de la cérémonie de clôture du Congrès mondial, ECPM remet le prix Robert Badinter à Nasrin Sotoudeh et Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights, partenaire d’ECPM le reçoit en son nom et lit une allocution qu’elle a écrite spécifiquement pour l’occasion. La remise de ce prix permet une fois encore d’alerter sur les préoccupations relatives à la peine de mort en Iran.

Événement
novembre 2022
L’avocate iranienne, Nasrin Sotoudeh, militante de longue date des droits humains dans son pays, est…

Du 19 au 20 novembre 2022

Dans le cadre d’un séminaire stratégique d’Impact Iran, ECPM relai les préoccupations relatives à la question de la peine de mort auprès de 3 Rapporteurs spéciaux des Nations unies.

Le 21 novembre 2022

ECPM intervient à Genève dans le cadre d’un side event organisé par Impact Iran auprès des diplomaties francophones pour qu’elles votent en faveur de la Résolution.

Le 24 novembre 2022

Le Conseil des droits de l’Homme tient une session spéciale pour voter la Résolution portée par l’Allemagne visant l’établissement d’un mécanisme d’enquête. Suite à un plaidoyer intense mené notamment par ECPM, la Résolution initialement centrée sur la question des droits des femmes va intégrer des éléments très importants relatifs à la peine de mort. Par ailleurs, la majorité des intervenants lors de la session spéciale feront allusion à la question de la peine de mort. Dans le cadre de cette session ECPM a co-signé 3 interventions orales dont 1 en tant que membre d’Impact Iran.

Le 10 décembre 2022

Sur proposition d’ECPM, la citoyenneté d’honneur de la ville de Lyon a été remise à Narges Mohammadi en présence de ses enfants et du Directeur d’ECPM. Cette dernière avait rédigé la préface du rapport annuel sur la peine de mort en Iran en 2020.

Le 10 décembre 2022

ECPM cosigne un communiqué conjoint dans le cadre du travail de plaidoyer mené avec Impact Iran pour le retrait de l’Iran de la Commission des femmes du Conseil économique et social des Nations unies.

Le 17 décembre 2022

ECPM joint le Barreau de Paris pour organiser un rassemblement place de la Bastille, à Paris, contre les Exécutions en Iran.