Rabat, le 23 avril 2024. Les acteurs du mouvement abolitionniste marocain appellent l’Etat marocain à s’engager concrètement en faveur de l’abolition de la peine de mort dans leur pays. Dans...
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Mon engagement pour l’abolitionnisme remonte à 2008, lorsque je tombe sur un article de presse qui parle de Troy Davis, condamné à mort en Géorgie. Il a appris, seulement deux heures avant l’heure prévue de son exécution, qu’il allait bénéficier d’un sursis d’exécution. J’ai trouvé qu’infliger à quelqu’un l’attente de la mort, le temps qui défile et la détresse psychologique, était absolument inhumain. Finalement, il a été exécuté plus tard alors qu’il avait toujours clamé son innocence.
Plus que jamais, nous devons être solidaires des militants dans ces États. Nous devons à tout prix les soutenir, de même que nous devons faire entendre notre voix à chaque exécution, chacune étant un crime contre l’humanité. La tâche à accomplir est donc inachevée et difficile. Les militants doivent redoubler d’énergie. Je les remercie du fond du cœur, particulièrement ceux qui luttent contre le fléau de la peine capitale dans les pays où elle reste appliquée… Je suis convaincu que le mouvement ne peut que grandir et se renforcer. Cela dit, cela dépend de vous, qui combattez au quotidien l’abomination qu’est la peine de mort. N’oubliez jamais : cette peine constitue toujours une négation absolue du premier des droits humains, le droit à la vie.
Grâce au travail d’ECPM et d’autres ONG, la peine de mort est en recul dans le monde, mais elle reste appliquée dans plus de 50 pays, parfois dans le plus grand secret. Nous ne connaissons même pas le nombre exact d’exécutions en Chine ! Et les sinistres pendaisons orchestrées cette année par le régime iranien ont démontré que la peine capitale restait un instrument de répression contre la liberté des peuples. Plus que jamais, il nous appartient donc de démontrer que la peine capitale est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit et d’exiger son abolition universelle.