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Communiqué de presse : Justice pour le docteur Ahmadreza Djalali, maintenant !

Le docteur Ahmadreza Djalali, irano-suédois, risque d’être exécuté dans les prochains jours en Iran. ECPM demande à la communauté internationale de prendre des mesures urgentes et déployer tous les efforts diplomatiques afin d’obtenir une suspension immédiate de cette condamnation.

Le 1er décembre 2020, Ahmadreza Djalali, a été transféré dans la prison de Rajai Shahr dans la perspective de son exécution. Selon des informations rapportées par l’association Iran Human Rights, partenaire d’ECPM, les autorités iraniennes ont informé la famille du professeur Djalali que son exécution était reportée de quelques jours.

« L’exécution d’Ahmadreza Djalali serait un signal dramatique envoyé par les autorités iraniennes. Il est indispensable que la communauté internationale réagisse. Seule une réaction forte pourrait éventuellement lui sauver la vie »
déclare le directeur exécutif d’ECPM, Raphaël Chenuil-Hazan.

Ahmadreza Djalali, spécialiste de la médecine d’urgence a travaillé dans de nombreuses universités en Europe notamment en Suède, en Italie et en Belgique. Il s’était rendu en Iran à l’invitation officielle de l’Université de Téhéran. Il a été arrêté par des agents du ministère des Renseignements le 24 avril 2016. En octobre 2017, il a été condamné à mort pour « espionnage et collaboration avec l’ennemi ».  Alors qu’il a toujours nié ces allégations, il a ensuite été reconnu coupable de « moharebeh » (inimitié contre Dieu) par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. La Cour suprême a confirmé la peine capitale en décembre 2017.

Après son arrestation et durant toute la durée de la procédure, il a été victime de tortures et forcé à des confessions. En décembre 2017, la télévision iranienne d’État avait retransmis ses confessions sur ses ondes.

La semaine dernière, dans une lettre conjointe adressée au Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, 20 organisations internationales de défense des droits de l’homme, dont ECPM, ont appelé à une action immédiate pour arrêter l’exécution d’Ahmadreza Djalali.

Contact presse : Michaël Luzé, luzemichael@yahoo.fr

Plus d’information sur la peine de mort en Iran : https://www.ecpm.org/publication-du-12e-rapport-annuel-sur-la-peine-de-mort-en-iran

Le Communiqué de notre partenaire Iran Human Rights : https://iranhr.net/en/articles/4512/

Voir l’appel des Nations unies à l’Iran pour arrêter l’exécution du Dr. Ahmadreza Djalali

Voir le positionnement de l’Union européenne sur la peine de mort  » Defying Death Penalty is defending Human Rights  »

Rapport annuel sur la peine de mort en Iran 2019

Rappel des faits

30 novembre 2020   Ahmadreza Djalali risque d’être exécuté en Iran. Selon sa famille, il doit être transféré à la prison de Rajai Shahr à 17 heures aujourd’hui. La semaine dernière, il a été informé qu’il serait transféré dans cette prison dans la perspective de son exécution.   En 2018, nous alertions déjà sur cette situation : « La situation des droits de l’homme défenseurs (avocats et écologistes) et le manque de transparence est symptomatique de l’usage de la peine de mort à des fins politiques en Iran. La situation du Dr Ahmadreza Djalali, dans cette région, est symptomatique de la peur du régime des intellectuels, dirigeants, avocats, professeurs. L’UE et toute démocratie abolitionniste devraient toujours dénoncer cette situation dans le cadre de leurs échanges avec les autorités iraniennes. »

Ahmadreza Djalali a été arrêté en Iran en avril 2016 et a ensuite été condamné pour espionnage, sans qu’aucune preuve matérielle ne soit fournie, à la suite d’un processus secret et hâtif mené par le tribunal révolutionnaire iranien et sans permettre à la défense de présenter ses arguments.

Ahmadreza Djalali a passé une longue période de détention, avec un isolement total dans un premier temps, puis partiel, dans la prison d’Evin. Pendant toute la période d’emprisonnement, il a été soumis à une torture psychologique si lourde qu’il a été forcé, à deux reprises, d’enregistrer de faux aveux, en lisant ce qui avait été préparé par les interrogateurs. À l’issue d’un procès qui s’est déroulé à huis clos et en violation de toute norme minimale de légalité, le 21 octobre 2017, il a été condamné à mort pour « corruption sur terre »  (Efsad-e fel-arz).

Death Penalty abolition contributes to the enhancement of human dignity. In 2018 executions were carried out in 20 countries, a historic low of 10% of the countries in the world, which is a positive sign.#WorldDayAgainstTheDeathPenalty pic.twitter.com/gVsMeZbvAC

— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) October 10, 2019

Today, on the World and European Day Against the Death Penalty, the EU and the Council of Europe reaffirm their opposition to the use of capital punishment in all circumstances and call for the universal abolition of the death penalty.#AbolishDeathPenaltyhttps://t.co/RSpvPmCZIo pic.twitter.com/ZdhiHLpbYO

— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) October 10, 2020

En savoir + sur les actions d’ECPM en Iran