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« Nous appelons toutes les jeunesses du Moyen-Orient à rejoindre le combat abolitionniste mondial pour construire un monde meilleur »

À l’issue de deux jours de discussions et de débats intenses, le 4e Congrès régional sur la peine de mort s’est soldé par la rédaction collégiale d’une déclaration finale visant à reconnaître les avancées de la région, souligner les initiatives relatives à l’abolition de la peine de mort, rappeler les principes fondamentaux de respect des droits humains et appeler les autorités des pays du Moyen-Orient à leurs responsabilités.
Omad Abbad de la Crescendo Music and Art Academy jouant du Oud lors de la session de clôture (Photo : Rajiv Raman)

Fruit d’un partage d’expertises et de témoignages, cette déclaration servira de feuille de route aux acteurs abolitionnistes pour construire leur plaidoyer autour d’intérêts communs et inviter les jeunesses de la région à se mobiliser pour l’abolition de la peine de mort dans leurs pays.

La première journée des débats avait rassemblé plus de 180 personnes mais ce sont au total plus de 200 congressistes qui ont participé à ce rendez-vous inédit à Amman. Contextualiser le combat contre la peine de mort dans la région et établir clairement les obstacles et les enjeux lors de la première journée a permis d’élargir le sujet à trois grandes thématiques abordées lors des séances plénières le deuxième jour. Comment la justice est-elle administrée par les gouvernements du Moyen-Orient ? Quels impacts la peine de mort a-t-elle sur la population ? Quels outils, quels supports utiliser pour sensibiliser le plus grand nombre ?

Table ronde « Administration de la justice » (Photo : Rajiv Raman)

Ainsi, des juges, des activistes, ou encore des témoins, comme Antoinette Chahine, anciennement condamnée à mort au Liban, se sont succédé pour faire part de leurs expériences et exposer leurs recommandations. Layth Abdulamir, réalisateur du documentaire La larme du bourreau était également présent pour rappeler l’importance de documenter le combat pour contrebalancer le manque de transparence et l’instrumentalisation de la peine capitale. Témoin de l’exécution de quatre prisonniers alors qu’il était enfant, il qualifie aujourd’hui de « barbare » cette peine sur laquelle il ne pouvait mettre de mots à l’époque et rappelle que l’attente de la mort elle-même constitue déjà une torture.

Trois ateliers ont ensuite clôturé la deuxième journée, permettant aux congressistes de se concentrer sur les obstacles à l’abolition de la peine de mort dans les pays en conflit ou sortant d’un conflit, les stratégies de documentation ou la préparation des éléments permettant d’attirer l’attention sur l’utilisation de la peine de mort lors l’Examen Périodique Universel des pays du Moyen-Orient.

Nadine Moubarak, militante abolitionniste de l’Abolition Now Tour Liban et membre du comité académique (Photo: Rajiv Raman)

La session de clôture de ce 4e Congrès régional contre la peine de mort, lors de laquelle la déclaration finale a été corédigée, a été ouverte par un discours fort de Nadine Moubarak, militante participante de l’Abolition Now Tour Liban et membre du comité académique, véhiculant un message de paix en hommage à Walid Slaiby militant de la non-violence disparu plus tôt cette année : « Résistez à la violence par la non-violence, et à la peine de mort par la vie ».

Les bénévoles du 4e Congrès régional aux côtés de membres de l’équipe d’ECPM

ECPM et ses partenaires se félicitent de cette rencontre, accueillie avec beaucoup d’engouement et de respect dans la capitale jordanienne, et remercie une nouvelle fois l’ensemble des congressistes, des bénévoles et des invités pour leur engagement et la richesse des échanges. Pour retrouver plus de photos de l’évènement, rendez-vous ici !

Event
juillet 2023
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