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#ABOLITIONNOWTOUR : Bilan des jeunes militant·es après un an de plaidoyer à travers le monde

Il y a un an, ECPM avait lancé une mobilisation exceptionnelle de la jeunesse mondiale, visant à sensibiliser la nouvelle génération aux enjeux de l’abolition de la peine de mort et à donner un nouvel élan au combat mené par les militant·es et militants de la première heure. Six délégations de six à huit jeunes chacune avaient été formées dans six États où la peine de mort est encore en vigueur : Maroc, République Démocratique du Congo (RDC), Kenya, Indonésie, Liban et Texas (États-Unis). Les 47 jeunes retenu·es ont relevé le défi haut la main : après deux jours d’ateliers dans leurs pays respectifs où ils et elles ont appris à se connaître et à travailler ensemble, ils et elles ont mené un plaidoyer avec persévérance et créativité avant de tous·tes se rejoindre à Berlin à l’occasion du 8e Congrès mondial contre la peine de mort pour présenter leurs initiatives et mettre en lumière la force de la transmission. Retour sur une année rythmée, au cœur des actions de la génération abolition.
Cette vidéo a été produite avec le soutien financier de l’Union européenne, , de l’Allemagne, de la Suisse et de la France. Son contenu relève de la seule responsabilité d’ECPM et ne reflète pas nécessairement les opinions de ces derniers.

Maroc

Suite à l’atelier animé par Margaux Richet, modératrice et facilitatrice interculturelle et guidé.e.s dans la conception de leur plan d’action par Aymane Aouidi, leur référent local, les participant·es ont filmé les témoignages d’Ahmed Haou, ancien condamné à mort au Maroc, de Milouf Loukili, juriste, de Abdessamad Dialmy, sociologue, de Me. Fatiha Chtattou, avocate, de Soufian Al Hommary, journaliste, de Farahat Yaakoub Sadek, chercheur, et Soukaina Moutaouakkil, porte-parole de la délégation marocaine.

Cette vidéo, présentée à Berlin, a été diffusée sur les réseaux sociaux et à des membres de la société civile, dans le but de faire connaître la réalité de la peine de mort du point de vue de celui qui l’a vécue et de montrer la diversité des acteurs impliqués dans le processus d’abolition. La délégation a maintenant pour projet d’organiser une série d’évènements (débats, conférences…) pour sensibiliser l’opinion publique. Pour suivre de près leurs actions, suivez la délégation marocaine sur Instagram (@abolition_now_morocco) !

République démocratique du Congo

Suite à leur atelier au mois d’octobre 2021, les jeunes de RDC ont mené des évènements de sensibilisation. Leur moto « Transmettre la flamme de l’abolition pour assurer la relève », s’est traduit dans le milieu religieux et étudiant, à commencer par un atelier auprès de jeunes scouts. Ce groupe a également monté une campagne en ligne, dénommée « C’est possible ! » L’objectif ? Utiliser les réseaux sociaux pour diffuser le message de l’abolition. Enfin, les jeunes ont monté une saynète, pour sensibiliser à travers une activité à la fois artistique et ludique.

Retrouvez la délégation congolaise sur Tik Tok (@abolition.rdc) !

Kenya

Les membres de la délégation kenyanne ont d’abord choisi de mener leur plaidoyer auprès de différents publics : membres de la société civile, lycéen·es et étudiant·es du secondaire. Pour renforcer leur impact, ils et elles se sont allié·es à l’organisation Crime Si Poa, fondée par Pete Ouko, ancien condamné à mort et référent du groupe. Pendant six mois, le groupe a organisé plusieurs conférences dont des ateliers auprès d’assistant·es juridiques dans le comté de Kisumu et une conférence à l’Institut des médias numériques d’Afrique (ADMI) de Nairobie : un rendez-vous stratégique puisque les participant·es venaient de différentes régions du pays, et sont reparti·es avec la mission de transmettre les valeurs de l’abolition dans leur département d’origine.

Enfin, les représentantes de cette délégation se sont rendues à la Conférence régionale d’Afrique de l’Est sur la peine de mort avec William Okumu, ancien condamné à mort, pour discuter des stratégies à adopter pour favoriser l’abolition de la peine de mort avec les acteurs concernés.

Les jeunes du Kenya avaient également à cœur de toucher l’opinion publique sur internet : c’est pourquoi ils et elles ont imaginé une campagne sur les réseaux sociaux ainsi qu’une veille sur les réactions liées au sujet, pour amener les internautes à réfléchir aux réels enjeux de la peine capitale. Retrouvez la délégation kenyane sur instagram (@abolition.Kenya) !

Indonésie

Ce sont vers les réseaux sociaux que la délégation indonésienne s’est instinctivement tournée pour mener ses actions de plaidoyer : dans un contexte encore en tension sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 dans la région, leur premier atelier avait en effet dû se tenir en format hybride. Cette situation n’a pas diminué leur motivation à mobiliser l’opinion publique de l’autre côté de l’écran : en coopérant avec d’autres organisations telles que Death Penalty Abolish, Transformative Justice, the School of Human Rights by KontraS, Lingkar Study Feminist, ce groupe a réalisé des sessions en live sur Instagram et abordé des sujets pointus comme celui des migrant·es condamné·es à mort, touchant au total plus de 1 200 internautes.

Enfin, pour incarner le combat, la délégation indonésienne a réalisé les portraits de quatre grands témoins : détenu·es condamné·es à mort dans leur pays ou proches de détenu·es.

Liban

Convaincu·es par l’atelier Abolition Now Tour organisé par ECPM, ce groupe a choisi de reproduire ce format auprès d’un jeune public pour sensibiliser à la thématique de la peine de mort et renforcer leurs compétences de plaidoyer. L’objectif était de pourvoir les participant·es des outils nécessaires pour reproduire des initiatives similaires dans leurs cercles respectifs et ainsi décupler leur impact.

Des jeunes de tous horizons (entre 12 et 20 ans) ont été invités à cet atelier le 2 juillet 2022 pour une approche intersectionnelle de la thématique. La délégation a bénéficié du soutien de la LACR qui a accueilli l’atelier dans ses locaux et de l’accompagnement/l’intervention de Tanya Awad Ghorra.

Antoinette Chahine a été invitée pour témoigner de son histoire et transmettre la flamme de l’abolition. L’atelier, animé par des expert·es du sujet, a été divisé en quatre parties : la communication non violente, l’aspect juridique de la peine de mort, un témoignage d’un militant libanais ancien condamné à mort et un moment de partage sur le pouvoir de l’art dans les stratégies de plaidoyer. La délégation a d’ailleurs délivré un certificat de participation à l’atelier, signé par ECPM.

Les membres de la délégation libanaise se sont vus récompensé·es d’un évènement organisé à l’initiative d’Antoinette Chahine avec la collaboration du député Zyad Al-Hawat et l’ONG Ahla Jbeil lors de la 20e Journée mondiale contre la peine de mort.

À noter : le compte Instagram créé par la délégation : @abolition_now_lebanon

États-Unis (Texas)

La délégation texane a elle-aussi pris le chemin des réseaux sociaux pour mener son plaidoyer : un compte instagram très actif a donc été créé pour recenser les actualités liées à la peine de mort aux États-Unis et particulièrement au Texas. Pour renforcer leur engagement en matière de lutte pour les droits humains, les membres du groupe ont également pris part à des manifestations et au rendez-vous abolitionniste Starvin’ for Justice à Washington DC.

Pendant leur atelier au Texas, la délégation s’était particulièrement illustrée dans l’interprétation de la chanson I have a voice, que trey legall, membre du groupe, a réinterprété sur scène à Berlin lors de la plénière La nouvelle génération abolitionniste : transmission et innovation (replay disponible ici).

Les projets de l’Abolition Now Tour Texas de l’après congrès comprennent la création d’une galerie d’art en ligne pour l’abolition, qu’ils et elles nourriront d’œuvres d’art provenant des archives de Rick Halperin, leur référent local.

ECPM remercie toutes les personnes ayant permis de donner vie à ce projet :

  • Sarah Hajjar, Référente #AbolitionNowTour – Cheffe de projet 8e Congrès mondial contre la peine de mort
  • Margaux Richet, Modératrice et Facilitatrice interculturelle
  • Aymane Aouidi, Référent local Maroc
  • Amina Bouayach, Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme du Maroc (CNDH)
  • Fadoua Farhat, Chargée de projet à l’Observatoire Marocain des Prisons (OMP)
  • Ahmed Haou, ancien condamné à mort au Maroc
  • Mme Suzanne Mangomba
  • Maître Liévin Ngondji
  • Maître Charlène Yanganzo
  • L’association Culture for Peace and Justice (RDC)
  • Pete Ouko, Référent local Kenya et ancien condamné à mort
  • William Okumu, ancien condamné à mort au Kenya
  • Rizky Fariza Alfian, Référent local Indonésie
  • Rayyan Auliya, membre de l’association indonésienne KontraS
  • L’organisation Lebanese Association for Civil Rights
  • Tanya Awad Ghorra, Référente locale Liban
  • Dr Ogarit Younan, co-fondatrice de la LACR et du mouvement abolitionniste au Liban
  • Antoinette Chahine, ancienne condamnée à mort libanaise
  • Hala Abou Ali
  • John Lucio, fils de Melissa Lucio actuellement condamnée à mort au Texas
  • Debra Milke, ancienne condamnée à mort en Arizona
  • L’organisation américaine Witness To Innocence
  • Sandrine Ageorges-Skinner, ancienne administratrice d’ECPM et épouse de Hank Skinner, condamné à mort au Texas
  • Rick Halperin, référent local Texas
  • L’Union européenne, l’Allemagne, la Suisse et la France pour leur soutien financier