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Depuis la prison d’Evin, l’appel d’Anisha Asadollahi à mettre fin aux exécutions

PEN America et ECPM publient une déclaration de l'activiste iranienne Anisha Asadollahi depuis la prison d'Evin, en Iran, où elle est incarcérée.
Portrait d’Anisha Asadollahi

Anisha Asadollahi est une militante syndicaliste de 35 ans, chercheuse indépendante, écrivaine et traductrice. Elle a notamment traduit des textes de Sylvia Federici et de Nancy Fraser. Arrêtée en 2017 et en 2019, elle a été condamnée en mai 2023, avec son mari, pour collusion et propagande contre le régime. Elle a commencé à purger sa peine dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran en juillet 2023 et a continué à écrire et à s’engager dans l’activisme avec d’autres prisonnier·ères depuis lors. Son droit à bénéficier de visites de sa famille et d’appels téléphoniques a été largement limité pendant son incarcération. En juin 2024, sa peine a été réduite à trois ans et sept mois.

Non aux exécutions: une revendication absolue en termes de pensée, de volonté et d’action

Dans sa déclaration, Anisha Asadollahi écrit :

Nous sommes pleinement conscient·es de la nécessité de défendre fermement la revendication du Non aux exécutions et ses racines issues des luttes de classes. Nous considérons qu’il est de notre devoir historique de défendre pleinement ce droit progressiste, en mesurant entièrement les conséquences de cette confrontation. Nous n’oublions jamais non plus que les socialistes ont été parmi les premières cibles de l’appareil à exécutions de l’État.

Asadollahi souligne que la revendication du #No_to_Execution en Iran « doit encore être pleinement intériorisée au sein de notre société dans son ensemble, d’une manière qui ne laisse aucune place au doute… Chaque force politique doit d’abord se demander si l’exécution est un absolu pour elle. Dans quelle mesure sont-elles conscientes de la légitimité de cette position ? Nous devons interroger les exceptions, chaque force politique doit être tenue responsable devant les masses en étant questionnée. Demain, ces failles réapparaîtront-elles sous une autre forme – traître, terroriste, vengeance, etc. ? Chaque force politique doit être interrogée : si elle prévoit des exceptions, où trace-t-elle la limite ? ».

Anisha Asadollahi a été arrêtée avec son mari Keyvan Mohtadi, membre de l’Association des écrivains iraniens, dans le contexte des manifestations du 1er mai 2022, en même temps que deux militant·es syndicalistes français·es, Cécile Kohler et Jacques Paris, qui sont également détenu·es en tant qu’otages. Des militant·es sociaux iranien·nes ainsi que des institutions internationales ont exigé la libération immédiate d’Anisha Asadollahi et des deux Français·es en Iran. Son mari Keyvan Mohtadi a été libéré en septembre 2024.

En savoir plus sur la situation de la peine de mort en Iran avec notre page pays et nos rapports annuels

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