« Ce congrès est le début d’une nouvelle prise de conscience au Moyen-Orient sur l’abolition de la peine de mort, qui suivra le reste du monde » espère Raphaël Chenuil-Hazan, Directeur général de ECPM, initiateur de ce projet.
Plus de deux cent participant.es, en provenance d’une douzaine de pays, ont convergé vers Amman les 11 et 12 juillet pour discuter de la question. C’est la première fois qu’Ensemble contre la peine de mort et ses partenaires, Penal Reform International et Adaleh, Center for Human Rights Studies, organisent un tel événement.
Pour Haitham Shibli, directeur adjoint de Penal Reform International « le fait que la Jordanie accueille un congrès comme celui-là est un signal politique fort qui ouvre la voie à une possible abolition de la peine de mort dans le pays à moyen terme.»
L’événement aura permis à plus d’une cinquantaine d’expert·es dont plusieurs avocat·es, juges, universitaires, représentant·es d’ONG, diplomates et journalistes de pays aussi divers que le Bahreïn, l’Égypte, l’Irak, l’Iran, la Jordanie, le Koweït, le Liban, Oman, la Syrie, la Palestine, l’Arabie saoudite et le Yémen.
La présidente d’ECPM Aminata Niakaté se dit pour sa part relativement optimiste à l’issue de la manifestation puisque « Sur les 57 États membres de l’Organisation de Coopération Islamique 20 ont aboli la peine de mort et 12 ont déjà établi un moratoire. Ces chiffres battent en brèche l’idée reçue selon laquelle la peine de mort est intimement liée aux pays musulmans et que son abolition est donc impossible. »
Dans leur déclaration finale, les congressistes souhaitent aussi un engagement plus important de la société civile du Moyen-Orient et invite sa jeunesse à se mobiliser fortement pour l’obtention de l’abolition universelle le plus rapidement possible.
Contact presse : bleblanc@ecpm.org +33 7 70 11 12 43