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3 questions à Sarah Hajjar, Coordonnatrice du 4ème Congrès régional sur la peine de mort au Moyen-Orient

Sarah Hajjar mène depuis plusieurs années des campagnes et événements pour des organisations non gouvernementales de droits humains telles que ECPM et Amnesty International France. Après avoir travaillé sur les 6e et 8e Congrès mondiaux contre la peine de mort, Sarah Hajjar a été nommée coordinatrice du 4e Congrès régional sur la peine de mort qui se tient en Jordanie. Fondatrice du Festival du Film Libanais de France, un festival de cinéma dédié au Liban, son pays d'origine, Sarah est attachée à la création de ponts entre les arts et les droits humains dans le but de sensibiliser sur des questions fondamentales. À l'approche du 4e Congrès régional sur la peine de mort au Moyen-Orient, elle a répondu à trois questions pour les congressistes.
Sarah Hajjar, Coordonnatrice du 4ème Congrès régional sur la peine de mort au Moyen-Orient

Pourquoi avoir choisi Amman pour ce 4ème Congrès régional?

Le choix du Moyen-Orient s’est imposé naturellement pour ECPM après un Congrès régional en Afrique du Nord (Rabat, 2012), en Asie (Kuala Lumpur, 2018) et en Afrique subsaharienne (Abidjan, 2018). Notre ONG observe avec attention les contrastes au Moyen-Orient. Ainsi, certaines situations sont plutôt encourageantes notamment au Liban, en moratoire depuis près de 10 ans, ou encore en Jordanie où les exécutions sont suspendues depuis plus de 5 ans et où le plaidoyer abolitionniste continue de fédérer. Certains pays de la région ne connaissent que très peu d’exécutions. D’autres pays représentent en revanche un challenge absolu, à l’instar de l’Iran, ou de l’Arabie Saoudite qui font partie des Etats qui appliquent massivement la peine de mort et dans lesquels le système judiciaire manque totalement d’indépendance. ECPM envisage de renforcer son action dans la région d’où l’importance de ce Congrès à Amman organisé main dans la main avec la société civile, dont nos partenaires, Penal Reform International et Adaleh Center for Human Rights Studies. 

Quelles seront les points saillants de l’événement ?

Ce Congrès est une grande première dans la région où le sujet est particulièrement sensible et tabou. Il s’agit du tout premier rendez-vous du genre dans la région. Nous attendons environ 200 participants de 15 pays de la région pour ce Congrès qui va rassembler la société civile et notamment des avocats, juges, chercheurs, étudiants, témoins, défenseurs des droits, représentants institutionnels et associatifs et des journalistes. Le Congrès s’adresse également à la jeunesse que nous invitons et qui est notamment représentée dans le comité scientifique par deux jeunes femmes engagées, dont une ayant participé à notre campagne de mobilisation internationale, « Abolition Now Tour« , organisée par ECPM l’année dernière. Le programme académique offrira des espaces de réflexion sur la situation de la peine de mort dans les différents pays de la région notamment autour des stratégies pour avancer vers des évolutions positives, de la sensibilisation de l’opinion public, du rôle du système judiciaire, des avocats et des médias. 

Événement
juin 2023
C’est aujourd’hui que débutent les inscriptions pour le 4e Congrès régional sur la peine de…

Quels sont les objectifs d’ECPM pour ce Congrès régional ?

Le principal objectif est de semer des graines pour nourrir une réflexion sur la peine de mort dans une région aux contextes très difficiles. Ce congrès est une invitation à mener une réflexion collective et inclusive sur les stratégies et pistes d’avancées possibles au Moyen-Orient, en offrant des espaces de dialogues et en renforçant le réseau abolitionniste de la région. Il s’agira ensuite sur le moyen et long terme de suivre et soutenir les initiatives locales qui vont dans le sens de l’abolition de la peine de mort et plus largement de l’amélioration du système de justice dans ces pays.   


Lisez l’interview de Sarah Hajjar en arabe