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#justice4hank

Hank Skinner, citoyen américain, a été arrêté le 1 janvier 1994 au Texas, accusé d’un triple homicide. Il a été condamné à mort en mars 1995, et ce, en l’absence de preuves à charge et malgré une intention manifeste du shérif de ne pas enquêter sur ce qui l’aurait disculpé. 95% des scellés prélevés sur la scène de crime n’ont été testés qu’en 2012, suite à une longue bataille judiciaire pour l’obtention de tests ADN. Entre 2010 et 2011, Hank Skinner a survécu à trois dates d’exécutions. Le 16 février 2023, il décède des suites d’une maladie à Gavelston, au Texas, alors qu’il était toujours incarcéré et faisait face à une nouvelle date d’exécution.

Illustration d'un portrait de Hank Skinner
ECPM soutient Hank Skinner depuis 2010. Illustration © Jeanne Hirschberger

Une condamnation controversée

Le 31 décembre 1993, la compagne de Hank Skinner et ses deux fils adultes sont assassiné·es peu avant minuit à leur domicile qu’ils partageaient avec Hank. Celui-ci est alors arrêté sans preuve ou enquête le mettant en cause le lendemain. Ce n’est que plus d’un an plus tard, le 24 mars 1995, que le verdict tombe : Hank Skinner est déclaré coupable des trois homicides et condamné à la peine capitale. Ayant toujours clamé son innocence, des appels en Cour d’État et en Cour fédérale sont demandés mais finalement rejetés, ainsi que deux requêtes de tests ADN. En novembre 2009, le juge de première instance signe un mandat d’exécution pour le 24 février 2010, qui sera reportée d’un mois pour vice de forme.

2010 : première date d’exécution

Le 24 mars 2010, le combat d’Hank Skinner aurait pu être stoppé net. Pourtant, à 25 minutes de l’injection létale, la Cour suprême des États-Unis lui accorde un sursis illimité, et accepte un mois plus tard d’instruire son dossier. Elle entend la défense et l’accusation afin de trancher la question de la juridiction autorisée pour réclamer des tests ADN sur le territoire national. Finalement, à 6 voix contre 3, raison lui est donnée et son dossier est renvoyé vers la cour inférieure.

Une loi en faveur des tests ADN promulguée au Texas

Le 1er septembre 2011, un nouveau texte de loi facilitant l’accès aux tests ADN en phase d’appel devient applicable au Texas : un regain d’espoir pour Hank Skinner, sa femme, Sandrine Ageorges-Skinner et ECPM. Pourtant, le juge de première instance signe un nouveau mandat d’exécution pour le 9 novembre 2011. Une troisième demande de tests ADN est déposée, puis rejetée, en contradiction avec le Code de procédure pénale et la nouvelle loi. Trois jours avant la date d’exécution, un sursis est accordé à Hank Skinner.

Les résultats des tests ADN

Nous sommes à l’été 2012 : il aura fallu attendre presque un an de plus pour que les tests ADN soient accordés à Hank, à condition qu’une partie des frais lui incombent. La totalité des résultats est communiquée aux deux parties : lors de l’audience, le juge donnera raison à l’accusation et les avocats de Hank Skinner font appel. En 2015, , le FBI décrète que les résultats doivent être refaits et basés sur une nouvelle formule de calculs car de nombreux faux résultats positifs ont été constatés avec l’ancienne méthode. Ces résultats ne seront analysés qu’en 2017, et présentés devant le juge de première instance. À ce jour, Hank attend encore un retour de la Cour d’appel du Texas.