
Pendant une semaine, des membres de Crime Si Poa (Kenya), Droit et Paix (Cameroun), Culture pour la Paix et la Justice (RDC), la Coalition tunisienne contre la peine de mort (Tunisie), l’Observatoire marocain des prisons (Maroc), l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritanie), l’Association Libanaise pour les Droits Civils (Liban), Iran Human Rights (Iran) et KontraS (Indonésie), ont été accueilli.es au sein des locaux d’ECPM.
ECPM et ces 9 associations coopèrent dans le cadre d’un projet conjoint intitulé « Les voies de l’abolition : Accompagner les évolutions vers l’abolition de la peine de mort en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient », avec le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), la Fondation de France, la Norvège et l’Union européenne.
Pour porter la cause abolitionniste le plus loin possible et en parallèle de ses Congrès mondiaux et régionaux, ECPM met en œuvre ce programme international en collaboration avec ses partenaires et en poursuivant trois objectifs, déclinés dans les divers pays d’action selon une approche contextuelle :
- Favoriser des avancées institutionnelles et législatives par un plaidoyer national, régional et international
- Permettre une évolution du débat par le renforcement du rôle et des capacités de la société civile et des médias et par le développement de l’implication de la jeunesse
- Favoriser la transparence, améliorer le plaidoyer et soutenir une représentation juridique des personnes condamnées à mort par le renforcement des acteurs de la chaîne pénale et la documentation de la situation de la peine de mort

Le renforcement des capacités et l’échange de pratiques pour objectif
Dès leur arrivée, les partenaires ont été plongé.es dans un programme fourni mêlant séminaires, ateliers et moments associatifs. Les ateliers thématiques abordaient des sujets tout aussi divers que complémentaires tels que :
- La protection des défenseur.ses des droits humains
- La communication institutionnelle et numérique d’une organisation
- L’éducation à l’abolition et les actions militantes
- Le traitement de la question du genre dans les problématiques liées aux droits humains
- La gestion administrative et financière du projet
- La documentation de la peine de mort
- Le lien avec les partenaires techniques et financiers
- L’assistance judiciaire
Au-delà de l’apport de connaissances, l’objectif de ces ateliers consistait à instaurer un espace d’échange de pratiques et de discussion pour améliorer la collaboration entre ECPM et ses partenaires et favoriser un renforcement mutuel de capacités.
En outre, les participant·es ont pu exposer les défis auxquels chacun·e sont confronté·es dans leurs contextes respectifs, comme les difficultés liées à la législation en vigueur et au manque de ressources pour mener leurs actions, ainsi que les enjeux relatifs à la peine de mort dans leurs pays. Il en est ressorti des expériences à la fois spécifiques et partagées dans la mise en œuvre du projet commun.

Une semaine de cohésion et de joie associative
Simultanément à la venue des partenaires, l’assemblée générale d’ECPM et de la Plateforme droits de l’Homme (PDH) se sont tenues à Paris. Ainsi, le mardi 24 juin, les partenaires ont notamment pu se joindre au conseil d’administration et aux sympathisant·es d’ECPM (membres de la communauté abolitionniste, bénévoles etc.) autour d’une discussion intitulée « L’avenir de notre combat commun ». L’occasion d’établir un espace de réflexion collective sur les prochaines étapes du combat abolitionniste.
Plusieurs moments informels et conviviaux ont permis à l’équipe ECPM et aux partenaires d’apprendre à se connaître et d’échanger, notamment grâce à un déjeuner commun et une visite au musée du Louvre.
Enfin, la semaine s’est clôturée par la participation d’ECPM au cortège de la Marche des Fiertés de Paris, une belle occasion de vivre une action militante et festive.



Un bilan plus que positif et des promesses d’avenir
Lors de la session de clôture, les retours positifs de la part des partenaires se sont succédés. De nombreuses perspectives et idées de collaboration ont pu émerger. Plus qu’une rencontre professionnelle, cette semaine a permis de tisser des liens forts et essentiels pour continuer la lutte pour les droits humains et l’abolition de la peine de mort.