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Parole de bénévole, Yvon : « Fort heureusement, sensibiliser est un métier chez ECPM »

Yvon a croisé la route d’ECPM lors d’un événement militant ; depuis, il s’engage à nos côtés et partage aujourd’hui son expérience sur le terrain, en revenant sur la prise de position de l’association, les arguments abolitionnistes et sa contribution active à la lutte contre la peine capitale.  

Après plusieurs engagements associatifs et militants dans la vie étudiante et professionnelle, j’ai fait la connaissance d’ECPM au Printemps des Assoces, sous la halle des Blancs Manteaux. J’ai choisi de m’y investir pour raviver mon militantisme en faveur des droits humains, au travers de la cause abolitionniste.

Alors que l’on parlait depuis plusieurs mois du sort très incertain des ressortissants français partis au Djihad, le sujet de la peine capitale – à laquelle il fallait les abandonner, selon certains – revenait en force dans le débat public. Dans le même temps, la dépénalisation de l’homosexualité dans un nombre de pays croissant mettait en lumière la persistance des condamnations à mort dans certaines zones. C’est dans ce contexte que m’engager avec ECPM, côtoyer ses équipes et en savoir plus sur la peine de mort m’a paru évident.

C’est au travers de la participation à des événements et manifestations que j’ai trouvé la forme d’engagement qui me convenait avec ECPM. L’objectif est simple : intégrer l’argumentaire abolitionniste et me l’approprier pour sensibiliser le public à la cause abolitionniste. Et pour convaincre, il faut maitriser son discours : c’est donc à ce moment que je me suis réellement plongé dans l’association, ses positions, ses sujets, ses arguments.

Fort heureusement, sensibiliser est un métier chez ECPM : tous les flyers et dépliant, sont fait non seulement pour comprendre, mais également apprendre et intégrer les arguments simplement. Un réel avantage pour les bénévoles qui font leurs débuts dans la lutte pour l’abolition ! Car les combats d’ECPM sont multiples : à côté des campagnes thématiques, il y a les cas personnels, que suivent et documentent les équipes : Serge Atlaoui, Hank Skinner, dont les récits sont poignants mais horrifiants, mettent des visages sur cette grande masse floue des « condamnés à morts ».

J’ai d’abord participé à la Marche des Fiertés, avec un message clair, « s’aimer n’est pas un crime » et un char à la symbolique forte :

Des silhouettes, pendues à des potences, pour alerter l’opinion : l’homosexualité est encore punie de mort dans plus de 10 pays. Si l’agitation de la marche n’était pas propice à prolonger un échange avec le public au-delà de la simple distribution de flyer, le public était réceptif au message abolitionniste, tantôt intéressé, tantôt effrayé par la réalité crue que nous donnions à voir.

Depuis 2005, ECPM participe chaque année à la Marche des Fiertés parisien pour célébrer la diversité et revendiquer les droits des personnes gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres

Ensuite, à la Fête de l’Huma, deux jours durant sur le stand occupé par ECPM. Plus question seulement de la cause LGBT+ mais de tous les combats, tous les condamnés et leurs familles que suit ECPM. Et si du point de vue français, la peine de mort semble être un sujet consensuel, d’autant plus dans ce festival où je pensais la cause acquise, preuve en a été que bon nombre n’en sont pas fermement convaincus. Pour s’en rendre compte, rien de tel que d’arborer les couleurs abolitionnistes sur ce stand, au contact direct du public. C’est donc tout l’arsenal argumentaire fraichement acquis que j’ai mis à profit, prenant conscience que ce que l’on ignore trop souvent, ce sont tous les « à-côtés » de la peine de mort : l’attente et les traitements des condamnés dans les couloirs de la mort, son utilisation comme arme de répression politique, son incompatibilité avec la recherche de la vérité… Et ce sont bien ces arguments qui aident le mieux à convaincre.

Yvon et d'autres bénévoles d'ECPM lors d'un événement

Si l’abolition est de ces combats qui donnent envie de se lever le matin et de faire changer les choses, c’est bien sûr aussi l’accueil chaleureux des équipes et les discussions enrichissantes autours de leurs métiers, leurs expériences qui m’a fait pérenniser cet engagement. Je l’ai d’ailleurs poursuivi à la rentrée des assoces, et pour les événements à venir. Car loin des instances décisionnaires en matière d’abolition, le combat contre la peine de mort se construit aussi – et avant tout – sur le terrain, au contact de celles et ceux qui font l’opinion publique.

Un grand merci à Yvon pour son témoignage et son engagement à nos côtés.

Si vous aussi, vous voulez rejoindre ECPM, consultez notre page Devenir bénévole.