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États-Unis : Lisa Montgomery, une vie de torture

Lisa Montgomery a été exécutée par injection létale dans la nuit du mardi 12 à mercredi 13 janvier, dans un centre pénitencier fédéral à Terre-Haute en Indiana. Malgré une forte mobilisation et des tentatives de recours de dernière minutes, la Cour suprême a donné son feu vert à l’exécution.
Lisa Montgomery

Photo prise par les avocats de Lisa Montgomery /Reuters

Lisa Montgomery, 52 ans, a été condamnée à mort en 2007. Elle est la première femme à être exécutée par le gouvernement fédéral depuis 1953, date à laquelle Bonnie Head fut exécutée.

Ses avocats, sa sœur et ses défenseurs avaient adressé le 5 janvier en son nom une demande de clémence à Donald Trump, qui n’a donné aucune suite à leur requête.

Lundi 10 janvier 2021, James Hanlon, le juge fédéral du Tribunal de district des États-Unis pour le district sud de l’Indiana avait ordonné de surseoir à son exécution en indiquant qu’il y avait de nombreuses preuves qui justifiaient que l’état mental actuel de la condamnée était éloignée de la réalité et que le tribunal fixerait une audience ultérieure afin d’évaluer l’état mental de Lisa Montgomery.

A plusieurs reprises, les avocats de Lisa Montgomery ont fait des recours pour annuler son exécution en faisant valoir que leur cliente souffrait de troubles psychotiques et qu’elle avait un état mental incompatible avec son exécution en raison de viols en réunion et de violences permanentes subis dans son enfance.

ECPM dénonce fortement l’exécution de Lisa Montgomery ainsi que cette vague d’exécutions fédérales en pleine période de transition présidentielle et au milieu d’une grande crise sanitaire.
Rappel des faits :

  • Vendredi 1er janvier, la Cour d’appel du District de Columbia avait reporté la date d’exécution pour Lisa Montgomery, au 12 janvier 2021, ses avocats ayant contracté le coronavirus.
  • Ses avocats, sa sœur et ses défenseurs ont adressé le 5 janvier en son nom une demande de clémence à Donald Trump.
  • Lundi 10 janvier 2021,  le juge James Hanlon a ordonné de surseoir à son exécution en indiquant qu’il y a de nombreuses preuves qui justifient que l’état mental actuel de la condamnée était éloignée de la réalité  et que le tribunal fixerait une audience ultérieure afin d’évaluer l’état mental de Lisa Montgomery.
  • La haute Cour américaine a refusé de repousser l’exécution et dans la nuit de mardi 12 janvier à mercredi 13 janvier 2021, Lisa Montgomery a été exécutée par injection létale.

Jamais depuis 130 ans un président américain n’aura autant appliqué la peine de mort : le nombre d’exécutions fédérales a triplé aux États-Unis sous l’administration de Donald Trump, en pleine période de transition présidentielle et au milieu d’une grande crise sanitaire (lire notre article sur la situation de la peine de mort aux États-Unis).