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ÉDITO: ECPM à l’ONU pour parler d’abolition

Comme chaque mois de septembre, ECPM fait sa rentrée politique. Une rentrée aux couleurs onusiennes ! Nous sommes ainsi présents à Genève lors de la 42e Session du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies sur pas moins de trois événements parallèles et deux déclarations orales devant le Conseil.

Notre objectif: sensibiliser encore et encore les diplomates à la cause abolitionniste et faire de notre combat une évidence dans l’enceinte suprême pour les droits de l’Homme qu’est le Conseil.

Nous avons ainsi pu lancer officiellement les Actes du Congrès de Bruxelles et ainsi mobiliser les diplomaties internationales sur les prochaines stratégies abolitionnistes. Il s’agit notamment de faire vivre le débat amorcé à Bruxelles sur les liens entre le Secteur privé et l’abolition.

Les intervenants lors du side-event de présentation des Actes
Les intervenants lors du side-event de présentation des Actes

Nous avons également pu, avec nos partenaires d’Impact-Iran, alerter encore et encore sur la situation en Iran. Avec nos partenaires d’Iran Human Rights (IHR), de Kurdish Human Rights in Geneva (KMMK-G) et de la Boroumand Foundation, nous avons mis en lumière la dégradation inquiétante de la situation dans le pays qui s’illustre par une répression accrue envers les minorités ethniques (et en particulier les kurdes d’Iran), envers les défenseurs, les avocats, les militants des droits humains et de l’abolition. L’Iran piétine chaque jour un peu plus la notion même de procès équitable, ne faisant preuve d’aucune transparence.

Alerte exécution le 10 octobre: Randy Halprin: trois symboles en un

Randy Halprin doit être mis à mort au Texas le 10 octobre prochain, soit le jour même que la Journée mondiale contre la peine de mort. Concomitance funeste, symbolique, mais aussi lourde de sens, Randy porte en lui deux autres symboles de l’absurdité de l’horreur du système américain. Tout d’abord, il a été démontré que le juge Vickers Cunningham qui l’a condamné a tenu des propos foncièrement antisémites et racistes envers lui et ses co-accusés noirs-américains. Le magistrat a nié être raciste mais a reconnu, dans la presse locale, avoir mis de côté un pécule qui reviendra à ses enfants uniquement s’ils épousent une personne blanche, de la même religion et du sexe opposé. Cette situation montre encore, s’il était nécessaire, l’extrême volubilité et injustice de la peine de mort qui dépend surtout de la couleur de ta peau ou de savoir si tu es juif ou non.

Enfin, le scandale tient également dans l’acte d’accusation lui-même, puisque Randy n’a pas tué. Que l’Etat du Texas le sait, mais le condamne et va peut-être même l’exécuter. Cette exécution aura lieu juste pour complicité sous la « Loi des parties » (Law of Party) impliquant que les complices d’un crime sont passibles de la même peine que l’auteur du crime lui-même. Ainsi dans le cas de Randy, dans le cadre d’une cavale très médiatisée ayant mal tournée.

#saveRandyHalprin #EndLawOfParties #EndTheDeathPenalty #StopAntisemitism

Raphaël Chenuil-Hazan

Directeur général ECPM